L’impact environnemental des technologies numériques n’est plus à démontrer. Et le web à chaque étape de sa complexe mécanique n’y fait pas exception. Plus nous remontons son process, plus il semble difficile d’agir efficacement en faveur d’un internet plus “propre”. Disons-le, les outils webmarketing tiennent en la matière une place non négligeable. Alors peut-on concilier SEO et écoresponsabilité ? Voici quelques pistes !
Consommation : le numérique en chiffres
Quelque 10 milliards d’emails s’échangent chaque heure dans le monde ;
Le cycle de vie d’un email émet environ 19g de CO2, soit l’équivalent d’une ampoule restée allumée pendant une heure ;
Plus de 140 millions de requêtes Google sont effectuées chaque heure dans le monde, ce qui équivaut, en quantité de CO2 émis, à 1000 allers-retours Paris-New York ;
Un data center consomme en moyenne autant qu’une ville de 50 000 habitants et entre 40% et 55% de l’énergie qu’il utilise est destinée à le refroidir.
Alors que faire dans la mesure où la simple publication de cet article sollicite des serveurs gourmands en énergie, quantité de machines destinées à indexer le web et à fournir à l’utilisateur un résultat, un matériel considérable pour transférer les données de chaque page web d’un point A à un point B, d’importantes quantités d’électricité et des terminaux dont les conditions de fabrication sont bien loin des soucis d’écoresponsabilité ?
1. Privilégier le white hat
Dans la course au meilleur positionnement, les experts SEO distinguent les procédés “white hat” des procédés “black hat“. Sur les conseils de Google, les premiers cherchent avant tout à s’adresser à l’internaute, et non aux algorithmes et robots des moteurs de recherches. Mais le géant américain propose lui-même quelques outils permettant de prendre en compte les rouages de sa machine. C’est que dans une perspective d’optimisation de son référencement, les deux méthodes s’avèrent souvent indissociables et le travail des experts SEO s’apprécie plutôt selon des tonalités de gris : c’est le “grey hat“. La question devient donc celle des priorités à établir : internaute, ou robots ? Toutes les définitions sont à retrouver dans notre lexique SEO Pour flatter les robots, le black hat n’hésite pas à contourner les guidelines émises par Google en s’exposant au risque d’une pénalité. Mais son action engendre surtout une pollution qui n’aide pas nos bonne résolutions : génération de contenus pauvres (les machines étant incapables d’apprécier leur qualité), foisonnants et inutiles à l’internaute, spam, etc.. Un SEO dit “sale” impactera donc potentiellement :
La légalité ;
L’accessibilité ;
La fiabilité des informations ;
L’expertise du sujet ;
Le respect des utilisateurs ;
La sécurité des données ;
Et l’écologie ! En sollicitant d’importantes ressources.
2. Adopter les bons gestes
Certes, les experts auraient bien tort de se priver du panel de techniques grey hat qui s’offre à eux. Si le référencement naturel s’apparente donc un peu au jeu du chat et de la souris, il peut tout à fait s’inscrire dans une démarche positive et constructive. Qu’est-ce que cela implique ?
Produire moins et mieux
Classique, mais n’hésitez pas à travailler davantage les contenus que vous proposez en misant sur une stratégie plus qualitative et moins quantitative. Quel est le besoin de l’internaute ? Qu’est-ce qu’affiche Google sur la requête visée ? Quel type de contenu est attendu sur cette requête (images, vidéos, actualités, cartes…) ? Plutôt que de saturer le web de références inadaptées voire abusives, vous gagnerez en pertinence, en précision, et non seulement Google appréciera, mais les internautes comme la planète vous diront merci. De même, tâchez d’éliminer le contenu superflu. En nettoyant votre blog, site, ou encore plateforme, vous permettez aux internautes mais aussi aux robots Google d’aller directement à l’essentiel et de se repérer facilement. Pour évaluer la pertinence de vos contenus, repérez via votre outil d’analyse ceux qui génèrent le plus de trafic. Ensuite, supprimez ou redirigez les pages nécessaires pour leur attribuer une meilleure position dans l’architecture de votre site.
Veiller au temps de chargement de votre site
C’est l’une des recommandations émises par Google qui tient compte de ce critère dans son processus de référencement. De façon directe, dans une moindre mesure, mais surtout indirecte : en améliorant le temps de chargement d’une page, vous améliorez l’expérience de l’utilisateur et votre taux de conversion (1 visite sur 2 est abandonnée au bout de 3 secondes de chargement). Vous permettrez également aux moteurs de recherches d’optimiser leur crawl et leur indexation, d’économiser du temps, et de l’énergie ! Plus un site est lourd et lent, plus son impact environnemental est important.
Préférer
le linking naturel
La popularité d’un site, à travers la quantité et surtout la qualité des liens dont il bénéficie ont un poids certain dans les critères d’indexation de Google. Favorisez les interactions, organisez des événements, abordez différents médias et supports, réalisez des vidéos… Une bonne opération de communication qui développe réellement votre notoriété engendrera des liens naturels bien plus puissants qu’un lien négocié qui falsifiera votre popularité. Bien que l’un n’empêche pas l’autre…
3. Rester vigilant au quotidien
Comme partout, les économies d’énergie passent aussi par un ensemble de petites attentions au quotidien. Il s’agit d’éteindre son PC en quittant le bureau plutôt que de le laisser en veille, de supprimer ses mails, de veiller à sa consommation de données, etc.. Cela peut sembler négligeable, mais chacun participe d’une dynamique commune, d’une nouvelle façon de construire et de consommer le numérique.
En bref
Dans une démarche d’optimisation et de performance, il n’est pas possible de mettre en place un SEO dit “propre” à 100%. Une stratégie SEO solide doit s’appuyer sur un large éventail de leviers plus ou moins white hat. Mais il peut participer d’une dynamique de responsabilisation en établissant les bonnes priorités et en limitant les pratiques abusives telles qu’un sploging excessif, peu qualitatif, ou la production de contenus “déchets” s’adressant exclusivement aux robots. Veillez au petites économies d’énergie du quotidien, proposez des contenus toujours plus qualitatifs et variés, crawlez régulièrement votre site internet, optimisez son temps de chargement, sa consommation de données et préférez un travail en profondeur de sa popularité.
Bien sûr, la mise en place de telles pratiques dans un souci à la fois de performance et de responsabilité nécessite rigueur, temps, et expertise. Mais nous sommes là pour vous aider ! N’hésitez pas à contacter nos experts :